Face aux défis croissants liés à la diversité culturelle et religieuse, le Burkina Faso se trouve à un carrefour critique. Les crises sécuritaires et les tensions communautaires exacerbent les préjugés et la méfiance entre groupes religieux et ethniques, mettant ainsi en péril la paix sociale et le développement inclusif. Dans ce contexte, les jeunes et les femmes, souvent considérés comme des moteurs du changement, sont encore largement exclus des processus de dialogue et de prise de décision.
Conscient de cette réalité, le CGD a initié un projet ambitieux visant à établir des cadres structurés de dialogue interreligieux et interculturel. L’objectif principal est de favoriser la compréhension mutuelle, de réduire les divisions et de promouvoir une coexistence pacifique au sein des communautés burkinabè.

Le projet se concentre particulièrement sur la mobilisation des organisations de jeunesse, en lançant un programme d’éducation à la fraternité dans des villes clés telles que Kaya, Koudougou, Ouahigouya et Fada N’Gourma. En renforçant les capacités des jeunes et des femmes issus de diverses organisations religieuses et culturelles, le CGD aspire à contribuer à la promotion de la cohésion sociale et d’une paix durable.

Les participants à ces dialogues incluent une mosaïque d’acteurs, parmi lesquels le CDJC (Catholique), JEE SIM et JAD (Protestants), ainsi que plusieurs organisations musulmanes telles que l’AEEMB, le CERFI et la FAIB. Les jeunes issus de la Jeunesse Coutumière et des coordinations d’organisations de la société civile ont également pris part à ces échanges enrichissants.
Au cours des sessions, un module a été dédié à la contribution des organisations de la société civile religieuses et culturelles dans les zones de Fada, Ouahigouya, Manga et Koudougou. Des groupes de travail ont été formés pour élaborer des propositions sur les mécanismes de collaboration entre les associations de jeunesse religieuses et culturelles, ainsi qu’avec l’État.
Les résultats des travaux de groupe ont été présentés en plénière, suscitant des discussions constructives. La synthèse des activités a été partagée, marquant ainsi la clôture d’un événement prometteur pour l’avenir de la cohésion sociale au Burkina Faso.