Le CGD s’investit pour un encrage démocratique
Le Centre pour la Gouvernance Démocratique (CGD Burkina Faso) a organisé un cadre de débat dénommé « dialogue démocratique », ce jeudi 12 août 2021 à Ouagadougou. L’histoire politique du Burkina a été révisée de la Ire à la IVème république, par des personnalités de chaque époque.
Le dialogue démocratique initié par le Centre de Gouvernement Démocratique (CGD Burkina Faso) était axé sur le thème : « Le vivre ensemble au Burkina Faso de la première République à la IVème République ».
Pour le Directeur exécutif du CGD, Thomas Ouédraogo, il s’agit d’un cadre d’échange, de promotion du vivre ensemble et de promotion de la démocratie. « Nous sommes inscrits dans la quête de la stabilité, de la paix. Et en tant que centre pour la gouvernance démocratique, nous avons eu l’idée de problématiser le vivre ensemble. Parce que malgré le choc historique et économique, les acteurs qui, pour la plupart ne sont plus de ce monde, ont ténu le pays », a défini le directeur exécutif de CGD, Thomas Ouédraogo.
Pour lui, c’est par les acteurs et la bonne gouvernance que le Burkina aura une issue favorable en matière de cohésion sociale. Il a aussi signalé que tout est du ressort de l’Etat.
« L’Etat c’est les institutions, mais c’est nous tous à la fois. Cette volonté de vivre ensemble, parce que malgré nos revendications, nous sommes d’accord qu’il faut reconstruire le Burkina Faso, une nation forte qui gagne sur laquelle on peut fonder tous nos espoirs », a-t-il soutenu.
Les conférenciers qui sont tous à la fois témoins et acteurs de l’histoire politique du Burkina Faso ont passé en revue les mécanismes de vivre ensemble de 1960 à aujourd’hui.
Ces moments de témoignages accompagné d’émotions ont acquis l’attention de l’assistance dans la salle de conférence du CBC bien pleine. Parmi ces hommes qui ont vécu les faits historiques et politiques du pays des hommes intègres il y a eu la participation de Frédéric Guirma, Pierre Clavier Damiba, Paul Ismaël Ouédraogo, Jean de Dieu de Somda, Odile NACOULMA, Ernest Nongma Ouédraogo, le Pr Serge Théophile Balima, David Moyenga, Émile Paré. Chacun a développé son intervention sur son époque tout en révélant les forces et les faiblesses des régimes que le Burkina Faso a connus.
Le professeur Théophile Balima a témoigné sur la période 1987-1991 sous le front populaire. A l’écouter, le vivre ensemble était mis en mal avant et après les événements qui ont conduit à l’assassinat du président Thomas Sankara.
« Durant la période révolutionnaire, il y a eu objectivement des erreurs qui ont été commises. Une dislocation et une fissure sociale entre une fraction de ceux qui étaient au pouvoir et ceux qui luttaient pour un système beaucoup ouvert sur le plan démocratique », a-t-il souligné.
A l’écouter toujours, le front populaire a proposé des réformes pour recoudre le tissu social. Il n’a pas manqué d’évoquer les corrections sur les licenciements massifs sous la révolution. Pour terminer, le Professeur Serge Théophile Balima a invité les acteurs politiques à veiller au respect de la démocratie.
« Que chaque citoyen ait la liberté de s’exprimer et que l’on mette fin à la mauvaise gouvernance qui conduit toujours à des insurrections et des insurrections conduisent à des pouvoirs d’exception. Tant qu’il n’y a pas de stabilité, il n’y a pas de développement. Que l’on lutte contre la corruption en respectant la gouvernance et qu’il ait la transparence dans les décisions et évitant la politisation de l’administration », s’est-il résumé.